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Bilal Hamdad – Paname : le Paris contemporain s’invite au Petit Palais

5 min de lecture

Yann Vaneycke

24 oct. 2025

Bilal Hamdad – Paname : le Paris contemporain s’invite au Petit Palais

📑 Sommaire

📍 Lieu associé

Paname de Bilal Hamdad

Paname de Bilal Hamdad

📍 Paris

📅 Fin le:

8 févr. 2026

💰 Prix:

Gratuit

Le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, accueille jusqu’à janvier 2026 une exposition temporaire inédite : Bilal Hamdad – Paname.

Cette expo gratuite met à l’honneur un jeune artiste contemporain dont les œuvres révèlent un Paris d’aujourd’hui, vivant, multiple et sincère.

À travers une série de tableaux, dessins et peintures sur toile, Bilal Hamdad capture les visages, les murs et les lumières de la capitale comme on ne les voit plus.

Dans les galeries du musée, l’exposition se déploie comme une déambulation urbaine : un parcours poétique entre Barbès, la Goutte d’Or et Saint-Denis, entre art moderne, abstraction et figuration sociale.

Un regard contemporain sur Paris

Né à Paris en 1993, Bilal Hamdad appartient à une génération d’artistes qui racontent la ville depuis la rue.

Son univers s’inspire des murs tagués, des affiches arrachées, des migrants qui dorment sous les ponts et des passants qui traversent la ville sans jamais se croiser.

Dans ses œuvres d’art, la peinture devient langage : les couches d’acrylique, les collages et les textures évoquent la mémoire des trottoirs, les histoires invisibles gravées dans le bitume.

Le musée du Petit Palais, habitué aux collections permanentes des maîtres anciens, crée ici un dialogue fort entre passé et présent.

Cette exposition d’art moderne et contemporain rompt avec l’image figée des musées : elle fait entrer l’âme de Paname dans un écrin patrimonial.

L’artiste transforme le musée d’art en espace vivant, presque en atelier.

Une exposition qui relie l’art et la ville

Le parcours, pensé comme une flânerie artistique, s’ouvre sur une série de tableaux abstraits et portraits figuratifs où se mêlent couleurs brunes, beiges et bleutées.

Hamdad peint Paris comme un organisme vivant : les murs respirent, les ombres bougent, les passants deviennent lumière.

Sa peinture, à la fois abstraite et lyrique, évoque le cubisme ou l’expressionnisme, tout en restant profondément humaine.

Les toiles contemporaines exposées dans les salles du musée dialoguent avec les grands formats des collections d’art voisines.

Certaines œuvres rappellent les abstractions géométriques de Kandinsky ou les vibrations colorées de Zao Wou-Ki.

Mais Hamdad y ajoute une note sociale, politique et poétique.

Il peint la ville comme un territoire de mémoire collective, un espace de passage et de transformation.

Le Petit Palais n’en est pas à sa première ouverture vers la création contemporaine, mais rarement une exposition d’art urbain y avait trouvé une telle résonance.

En exposant ce jeune peintre, le musée s’inscrit dans une démarche proche de celle du Centre Pompidou ou du Palais de Tokyo, qui mêlent art moderne et regard sur la société.

Peindre la ville : matières, gestes et émotions

Dans Paname, la matière picturale est au cœur du processus.

Les pinceaux, les brosses, parfois même les doigts, laissent des traces visibles.

Chaque toile peinte devient un fragment d’archive urbaine.

L’artiste joue sur les couches de peinture à l’huile et d’acrylique sur toile, parfois rehaussées de gouache ou de crayon.

On y perçoit le rythme de la ville, ses pulsations, ses cicatrices.

Ces œuvres contemporaines oscillent entre abstraction et figuration, entre art brut et réalisme poétique.

Les formes géométriques se mêlent aux silhouettes humaines, les pigments s’étalent sur la toile comme des souvenirs effacés.

Chaque tableau moderne raconte une histoire — celle d’un quartier, d’une rencontre, d’une lumière du soir.

Un musée qui ouvre ses portes à la création contemporaine

L’accueil d’un artiste comme Bilal Hamdad au Petit Palais témoigne d’un tournant dans la programmation des musées parisiens.

Longtemps consacrés à la peinture classique et aux arts décoratifs, les musées de la Ville de Paris ouvrent désormais leurs espaces d’exposition temporaire à des créateurs contemporains.

C’est aussi une manière d’élargir le public : ici, les visiteurs venus admirer les sculptures du XIXᵉ siècle croisent les amateurs d’art urbain et de street art.

Dans la lignée d’expositions organisées au musée d’art moderne de Paris ou au Grand Palais, Paname offre un nouveau visage à la création artistique française.

L’accès libre permet à chacun — étudiants, promeneurs, collectionneurs, touristes — de découvrir la scène artistique émergente au cœur d’un musée national.

Le musée joue ici son rôle de centre d’art contemporain, à la fois lieu de mémoire et laboratoire de création.

Comme le souligne la commissaire de l’exposition, “ouvrir les portes du musée à la vie réelle, c’est renouer avec l’esprit même des Beaux-Arts.”

Œuvres et thématiques : la mémoire des invisibles

Parmi les œuvres exposées, plusieurs séries retiennent l’attention :

  1. Les Passants, portraits de silhouettes floues réalisées à la peinture acrylique,
  2. Barbès mon amour, diptyque en technique mixte, où la couleur se mêle au papier journal,
  3. Nuit Porte de la Chapelle, grande toile contemporaine inspirée des campements de migrants.


Hamdad se veut témoin sans juger : il observe et transmet. Ses toiles abstraites ne cherchent pas la beauté parfaite, mais une vérité picturale. Il fait de chaque peinture murale un miroir social et poétique.

Le dialogue entre art moderne et patrimoine

Le Petit Palais, par son architecture du XIXᵉ siècle et ses collections permanentes, offre un cadre idéal pour ce dialogue entre passé et présent.

Les voûtes du musée, les mosaïques dorées et les sculptures monumentales accueillent les œuvres d’art moderne de Bilal Hamdad avec une justesse étonnante.

L’artiste s’inscrit ainsi dans une continuité : celle des peintres parisiens qui, de Courbet à Chagall, ont su traduire leur époque avec sincérité.

Cette grande exposition parisienne rejoint les grandes initiatives muséales de la saison, aux côtés de la Fondation Louis Vuitton, du musée d’Orsay ou encore du Centre Pompidou, tous engagés à valoriser la création contemporaine.

Une expérience sensible à vivre au musée

L’exposition Paname se visite comme une promenade.

Aucune œuvre ne s’impose, chacune se découvre lentement, comme un fragment de vie.

Le musée parisien, par sa scénographie immersive, invite à ressentir plutôt qu’à observer.

Les visites guidées et nocturnes prévues par le Petit Palais permettront d’approfondir la lecture de ces œuvres d’art contemporaines et de comprendre les processus créatifs de l’artiste.

Informations pratiques

📍 Petit Palais – Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris

Avenue Winston-Churchill, 75008 Paris

🗓️ Exposition temporaire “Bilal Hamdad – Paname”

📅 Du 1er octobre 2025 au 12 janvier 2026

💰 Entrée libre et gratuite

🎨 Peinture contemporaine – Œuvres sur toile, techniques mixtes, art moderne

En résumé

Avec Paname, Bilal Hamdad fait entrer la ville réelle dans le musée d’art.

Son travail pictural, ancré dans le présent, rend hommage à Paris et à ceux qui la font vivre.

Entre abstraction lyrique, figuration urbaine et réalisme poétique, l’artiste offre un portrait sincère de la capitale.

Une exposition d’art contemporain forte et nécessaire, où le musée devient lieu de vie, de dialogue et d’émotion.

EN SAVOIR PLUS :

📍 Lieu associé

Paname de Bilal Hamdad

Paname de Bilal Hamdad

📍 Paris

📅 Fin le:

8 février 2026

💰 Prix:

Gratuit


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